Un témoignage de Marion Michel, PEMF et enseignante en REP et Nadine Amossé, enseignante en REP
L’idée de travailler en histoire des arts autour de ces artistes, en prenant appui sur une découverte lors d’une balade, émerge. Très vite, la course d’orientation s’impose.
Rapidement, nous souhaitons qu’elle soit numérique ! La tablette permet de découvrir le parcours au fur et à mesure, de zoomer si nécessaire pour mieux visualiser certains détails des tableaux ou des cartes ou encore d’avoir accès à des indices supplémentaires de manière optionnelle. C’est une occasion pour apprendre à se servir de ses diverses fonctionnalités.
Les enjeux
L’objectif pour les élèves (dans notre cas des CP/CE1) sera de retrouver 5/6 lieux, de photographier les plaques dont les noms correspondent à l’œuvre sur une plateforme interactive et de résoudre une énigme.
Pour nous, enseignantes, ils sont multiples. Les élèves vont apprendre à :
- Se repérer sur un plan.
- Utiliser une tablette pour visualiser des informations, prendre des photos et les enregistrer.
- Communiquer et coopérer avec leurs camarades pour se mettre d’accord sur le parcours à réaliser et les réponses à donner.
L’activité nous semble particulièrement engageante puisque interdisciplinaire et mettant en jeu des compétences telles que la prise d’initiatives, l’observation, la prise de position et l’argumentation, la résolution de problèmes, la contextualisation du vocabulaire inconnu, la manipulation d’outils (mètre, tablette), etc. En plus, il s’agit d’un jeu, chaque équipe marque des points en fonction de ses réponses. Il y a donc un enjeu à travailler ensemble pour optimiser son score.
D’autre part, les élèves se dépensent physiquement. Ils marchent pendant environ deux heures, sans compter le temps nécessaire pour se rendre sur les lieux. L’effort est bien toléré, car les élèves sont pris dans la course !
Les prolongements en classe peuvent être nombreux. Celui qui nous a semblé le plus pertinent en fonction du contexte (noms de peintres) a été une course d’orientation au musée des beaux-arts de Rouen. Mais on peut aussi imaginer revenir sur la végétation observée pour faire un travail en sciences, programmer un robot sur un tapis qui illustre le parcours de la course d’orientation, travailler sur les échelles et la proportionnalité en schématisant le parcours, ou encore rédiger un compte rendu ou un article portant sur l’activité.
Techniquement, cette course peut être adaptée au niveau des élèves, en proposant des consignes audio enregistrées pour les non-lecteurs (avec choix multiples audio ou images à choisir), en proposant des défis plus compliqués pour des cycles 3 (convertir 30 km/h en mètres par seconde par exemple) et des défis plus simples pour les cycles 1 (nommer l’animal sur le blason de la ville), en limitant ou en augmentant le nombre d’étapes pour adapter la distance de marche à l’âge des élèves, etc.
En pratique
Nous préconisons des groupes de 4 élèves par tablette, pour que chacun soit véritablement actif et puisse prendre en main la tablette.
Le document interactif que l’on propose ci-dessous est de ce fait modifiable et adaptable au parcours souhaité. Pour sa réalisation, nous avons sollicité le CPMD numérique pour certains aspects techniques. Notamment, les élèves ne peuvent accéder à l’étape que lorsqu’ils ont validé la précédente par le dépôt d’une photo dans l’espace dédié. Chaque équipe est partie d’un point de départ différent grâce au sommaire paramétré.
Le choix de la solution Genially nous obligeait à avoir une connexion internet. Les accompagnateurs ont accepté de partager leur connexion téléphonique avec la tablette de leur groupe. En cas de souci de connexion, nous avions déposé sur chaque tablette le PDF permettant tout de même de continuer la course.
